Au Svalbard dès que l’on souhaite sortir de la ville, il faut être impérativement équipé d’une arme à feu pour se prémunir d’une attaque de l’ours blanc.
En effet dans cet archipel on dénombre pas moins de 3500 plantigrades pour 2500 habitants. La rencontre avec un ours est plus que probable.
Comme tous les explorateurs nous espérons en apercevoir mais seulement de loin.
Il est considéré comme le plus grand prédateur, Il est aussi bien à l’aise dans l’eau que sur terre.Et pour lui nous sommes une source de nourriture comme les autres.
L’ours blanc est une espèce en voie de disparition et est protégé depuis 1973 et il n’est donc plus chassé au Svalbard.
Afin que la cohabitation se passe au mieux, nous devrons respecter des consignes de sécurité strictes :
– Il est formellement interdit d’essayer de les attirer de quelques manières que ce soient.
– Il est interdit de les pister (suivre les traces qu’ils peuvent laisser dans la neige pour les approcher).
– En bivouac, la cuisine doit s’effectuer si possible à plus de 100 m du campement
– Tous les restes de nourritures et déchets doivent être stockés dans un sac étanche à plus de 100 m du campement
– Le campement doit être sécurisé avec divers moyens, chiens, dispositif électrique ou pyrotechnique, surveillance du campement …
– En cas d’approche intrusive tous les moyens doivent être mis en œuvre pour l’éloigner :
• Utilisation des dispositifs d’effarouchement pyrotechniques
• Faire le plus de bruit possible avec par exemple l’utilisation de la corne de brune pneumatique
• Tirs de sommation
Si malheureusement ces différentes manœuvres échouent, et que l’animal est à moins de 30 m il faut l’abattre. A cette issue une déclaration sera faite aux autorités locales qui diligenteront une enquête de police pour connaître tous les tenants et aboutissants ayant mené à cette issue fatale. En cas de tir non justifié les amendes et sanctions sont très lourdes.
Pour faire face à toute éventualité , nous avons été accueillis au Club de tir du CTSB de Belloy en France ( Dpt 95) pour prendre un cours de tir avec un fusil Mauser,identique à ceux que nous louerons sur place.
L’objectif fixé avec mon professeur d’un jour, Jean Michel VASSEUR,était de pouvoir manipuler une arme à feu en respectant toutes les consignes de sécurité (se balader avec une arme à feu n’est pas anodin et les risques d’accidents sont réels) et d’acquérir une certaine maitrise de l’arme en effectuant une série de tirs sur cible à 25 m et 100 m pour pouvoir être efficient le moment donné.
Jean Michel VASSEUR tireur sportif , mon professeur d’un jour
Explication des differentes parties du Mauser
Chargement du magasin avec 5 cartouches calibre 8.60 s
C’est mon tour
Concentration maximum, l’arme est lourde et le bruit assourdissant, les premières cartouches tirées sont stressante
Le tir est terminé, la culasse est ouverte je la présente à jean Michel pour qu’il constate qu’elle est effectivement vide et que le fusil peut être manipulé sans risque.
Le résultat est plutôt honorable pour un novice
En vidéo
La dernière attaque mortelle, en 2011, a fait un mort et quatre blessés graves, l’arme initialement utilisée se serait enrayée ne laissant aucune chance au jeune Horatio Chapple ( Lire l’article de l’express et du journal britannique Telegraph ainsi que l’article BBC sur l’enquête).
Nous avons utilisé des fusils de la marque Mauser, armes qui équipaient les soldats allemands pendant la 1ère et la seconde guerre mondiale.
Avec la retraite de l’armée allemande à la fin 1944 nombre d’armes furent laissées sur place et réutilisées depuis.
Le Premier modèle à été fabriqué par la manufacture allemande DWM pour le Brésil modèle 1908, fût long en calibre d’origine 7×57 JRS rechambré en 7×64 qui est le calibre de chasse le plus polyvalent et le plus utilisé en Europe.
Le deuxième modèle, Le plus ancien est un modèle GEWEHR 98 ou MAUSER 1898 de 1917, son calibre d’origine 8×57 JRS rechambré en 8×60 S, calibre utilisé principalement en Allemagne pour la chasse.
Ces recalibrages n’en sont pas car le calibre reste le même pour chaque arme et permet donc de garder le canon d’origine, il s’agit juste d’un allongement de la chambre de quelques mm pour passer en calibres civils ou de chasse et non de guerre.
Un grand Merci à Jean Michel VASSEUR et Nicolas , tireurs sportifs, pour le temps et les précieux conseils qu’ils nous ont prodigués.